Ventilation mécanique en saison de chauffe

Pendant longtemps, les maisons ont été construites sans installations de ventilation mécanique. L’hiver, la ventilation était assurée par la perméabilité de l’enveloppe. Puis, on a construit des maisons de plus en plus étanches à l’air grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux et de nouvelles méthodes. Ainsi, on a substitué le contreplaqué et les panneaux de copeaux aux planches comme matériau de revêtement intermédiaire et l’on a remplacé les nattes à endos de papier par les membranes de polyéthylène et les nattes isolantes à friction pour l’isolation thermique. On utilise maintenant des matériaux de calfeutrage améliorés de même que des fenêtres et des portes plus étanches.

Après la crise de l’énergie du début des années 70, il est devenu primordial de réduire les fuites d’air pour économiser l’énergie. On a encouragé le chauffage à l’électricité et mis au point des générateurs d’air chaud à haut rendement qui ont réduit davantage le taux de renouvellement d’air dans les bâtiments. On s’est alors mis à douter que le renouvellement naturel de l’air dans les logements puisse, dans certains cas, assurer une qualité d’air intérieur acceptable. On s’est également préoccupé des problèmes de condensation causés par un taux d’humidité trop élevé.

Évolution des exigences de ventilation du CNB

Pour ce qui est de la ventilation mécanique, l’édition 1980 du CNB n’exigeait des ventilateurs extracteurs
que pour les maisons chauffées à l’électricité, dispositions qui ont été modifiées en 1985 et en 1990 afin d’inclure tous les types d’habitation. Les installations exigées dans l’édition 1985 avaient une capacité de 0,5 renouvellement d’air par heure, taux qui a été ramené à 0,3 renouvellement d’air dans l’édition 1990.

Les exigences du CNB 1995 portaient non seulement sur la capacité globale de renouvellement d’air des
installations de ventilation mécanique, mais aussi sur la nécessité de distribuer l’air provenant de l’extérieur dans toute la maison.

Exigences actuelles


Les exigences actuelles vont encore plus loin. Les installations de ventilation décrites dans le présent document sont essentiellement les mêmes que celles décrites dans le CNB 1995, mais elles ont fait l’objet de dispositions supplémentaires visant à :


• faciliter la compréhension;
• réduire la probabilité que l’air extérieur distribué au moyen d’une installation de chauffage à air pulsé soit suffisamment frais pour causer la détérioration prématurée de l’échangeur de chaleur du générateur d’air chaud; et
• réduire la probabilité que l’installation de ventilation produise une dépressurisation excessive du logement.

Dans une certaine mesure, le premier de ces buts est incompatible avec les deux derniers et c’est pourquoi il s’est révélé difficile à atteindre. Seule la façon d’établir la capacité du ventilateur principal (voir le paragraphe 9.32.3.3. 2)) a pu être simplifiée de façon notable. Voir la note A-9.32.3.3. 2).

Annexe A-9.32.3. du code de construction du québec Chapitre 1 – Partie 9 2010 (modifié) « Reproduit avec la permission du Conseil national de recherches du Canada, titulaire du droit d’auteur. »