Pose d’une porte
On se procure habituellement les portes intérieures sous forme de bloc-porte, c’est-à-dire que la porte, la quincaillerie et le cadre sont préassemblés et les mortaises et encoches pour la quincaillerie percées en usine, le bloc-porte étant ainsi prêt à être posé dans le bâti d’attente.
Le cadre d’une porte est constitué de deux montants latéraux reliés par une traverse supérieure, et d’une moulure distincte formant l’arrêt de porte. Les montants standards sont fabriqués de bois de 19 mm (3⁄4 po), et disponibles en largeurs convenant à l’épaisseur du mur fini. Les montants sont habituellement rainurés à l’usine et les arrêts de porte de même que la traverse supérieure taillés à la dimension voulue (voir la figure 168). Le cadre peut également être feuilluré de façon à former l’arrêt de porte, et dans ce cas, l’épaisseur du cadre passe habituellement à 32 mm (11⁄4 po). Si les cadres arrivent en pièces détachées, on les assemblera à l’aide de clous et de vis enfoncés à chaque angle.
Figure 168

Utiliser des cales (habituellement des bardeaux en bois) entre les montants et les poteaux du bâti d’attente (voir la figure 169) pour aligner le cadre. Loger les cales aux extrémités des montants et au niveau des charnières. Poser le cadre d’aplomb et d’équerre, les cales serrées, puis clouer ou visser les montants solidement aux poteaux à travers les cales. Il suffit ensuite de scier les cales à l’égalité du mur. Enfoncer les clous par paires.
Figure 169

Les arrêts de porte mesurent habituellement 10 × 32 mm (3⁄8 × 11⁄4 po) et sont cloués aux montants avec des clous à finir après la pose de la porte. La figure 170 indique les dégagements habituels à prévoir, ainsi que l’emplacement de la quincaillerie de porte. Quand on emploie trois charnières, on place celle du centre à mi-chemin entre les charnières supérieure et inférieure. La poignée se place à une hauteur normale de 860 à 960 mm (34 à 38 po) du sol; il va sans dire que la serrure et le verrou doivent être installés en conséquence. Les poignées en forme de bec-de-cane facilitent la manoeuvre des portes par les personnes à dextérité manuelle limitée.
Figure 170

Le dégagement entre la porte et le cadre permet un fonctionnement en douceur, même si la porte se dilate par temps humide ou lorsque le dégagement est moindre en raison de la peinture. Le dégagement sous la porte peut devoir être augmenté en présence d’une moquette.
Le couvre-joint, offert en plusieurs modèles, désigne la boiserie ou la moulure autour d’une porte. Les couvre-joints sont composés de bois, de bois à entures multiples ou d’éléments de fibres à densité moyenne (MDF) prépeints en usine qui se coupent et se travaillent comme le bois. Les joints supérieurs du couvre-joint sont habituellement exécutés à onglet, mais d’autres éléments comme des blocs d’angles sont aussi employés.
Poser les couvre-joints à 5 ou 6 mm (3⁄16 à 1⁄4 po) du chant intérieur du montant et les clouer aux poteaux et aux montants avec des clous à finir. Espacer les clous d’environ 400 mm (16 po), les chasser, puis combler le trou de mastic à bois.
POSE DE LA QUINCAILLERIE
Les dimensions des charnières doivent convenir au poids de la porte qu’elles soutiennent. Pour une porte intérieure de 35 mm (13⁄8 po) d’épaisseur, utiliser deux charnières de 76 × 76 mm (3 × 3 po). Pour des portes plus lourdes, prévoir trois charnières. Ajuster d’abord la porte dans la baie pour vérifier les dégagements, puis l’enlever et poser les charnières.
Si le travail n’a pas été fait en usine, entailler le chant de la porte pour loger les deux lames de charnière. La rive de chaque lame doit être décalée d’au moins 3 mm (1⁄8 po) de la face de la porte. Au moment de visser les lames en place, il faut s’assurer qu’elles affleurent la surface et sont d’équerre.
Placer la porte dans l’ouverture en la calant au bas de façon à laisser le dégagement requis. Marquer le montant à l’emplacement des charnières, l’entailler pour loger les lames et les visser en position. Suspendre la porte et insérer les broches dans les charnons. Pour poser la poignée et le pêne, pratiquer une mortaise pour recevoir le pêne et fixer le pêne et la poignée. Reporter sur le montant l’emplacement du pêne, entailler l’endroit indiqué pour recevoir la gâche (voir la figure 171). Fixer la gâche en place pour qu’elle affleure la face du montant ou s’en trouve légèrement en retrait. La face de la porte fermée doit arriver au même niveau que la rive du montant.
Figure 171

Clouer les arrêts de porte à demeure. Clouer d’abord l’arrêt du côté serrure (voir la figure 170). Puis clouer l’arrêt du côté des charnières en laissant un jeu de 1 mm (1⁄32 po) par rapport à la face de la porte pour éviter tout frottement lors de son ouverture ou fermeture. Clouer l’arrêt à la traverse supérieure. Utiliser des clous à finir, chasser les têtes et remplir les trous de mastic. Bien que les serrures ne soient pas requises sur les portes intérieures, on les installe souvent par mesure d’intimité (par exemple aux portes de salles de bains).
Source : Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)