Le remblayage doit s’effectuer après la mise en place des solives du rez-de-chaussée et du support de revêtement de sol parce qu’ils offrent un appui latéral aux murs de fondation. Cela s’applique aux murs de fondation constitués de béton, d’éléments de maçonnerie, de bois traité ou de coffrages isolants. Le tableau 5 (Annexe A) présente la hauteur maximale entre le plancher du sous-sol et le niveau du sol fini à l’égard des murs de fondation appuyés latéralement et non appuyés latéralement.

Le remblai situé à moins de 600 mm (24 po) des fondations doit consister en un matériau granulaire perméable (non sujet à la formation de lentilles de glace) exempt de grosses roches, de nodules argileux, de débris de construction et de schiste pyritifère. Ces derniers pourraient en effet exercer des pressions sur le mur de fondation au risque d’endommager la protection contre l’humidité ou la membrane d’imperméabilisation, et ainsi nuire au drainage des fondations. En outre, un remblayage non uniforme pourrait déplacer le mur de fondation ou provoquer sa fissuration.

Il importe donc de déverser le remblai en minces couches et de façon uniforme au pourtour de la fondation. Chaque couche sera compactée avant de déverser la couche suivante. Il faut aussi veiller à ne pas endommager l’isolant extérieur, le matériau de drainage et les membranes de protection contre l’eau et l’humidité.

Tableau 5
Épaisseur miminale des murs de fondation

Épaisseur miminale des murs de fondation

Remarques – tableau 5

  1. On estime que l’appui latéral des murs de fondation est assuré en partie supérieure lorsque les solives de plancher y sont encastrées ou que le plancher y est assujetti par des boulons d’ancrage; dans ce dernier cas, les solives peuvent être parallèles ou perpendiculaires aux murs de fondation.
  2. Lorsqu’un mur de fondation comporte une ouverture d’une largeur supérieure à 1,2 m (3 pi 11 po) ou des ouvertures sur plus de 25 % de sa longueur, la partie du mur au-dessous des ouvertures doit être considérée comme non appuyée latéralement, sauf si le mur dans lequel l’ouverture est pratiquée est armé pour lui permettre de résister aux poussées des terres.
  3. Lorsque la largeur du mur plein entre les fenêtres est inférieure à la largeur moyenne des fenêtres, celles-ci sont considérées comme une seule ouverture d’une largeur égale à la largeur totale des fenêtres.
  4. Lorsqu’un mur de fondation supporte un mur en maçonnerie massive, on estime que le mur de fondation est appuyé latéralement par le plancher du rez-de-chaussée.

Source : Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)