Les marches et les contremarches reposent sur des éléments qui doivent être solidement supportés et fixés fermement à leur position exacte. Ces éléments prennent le nom de limon ou de crémaillère (voir les figures 142 et 143), selon qu’ils sont entaillés dans leur épaisseur ou découpés en crans. Les limons et crémaillères en bois ne doivent pas avoir moins de 25 mm (1 po) d’épaisseur lorsqu’ils sont appuyés sur toute leur longueur et pas moins de 38 mm (11⁄2 po) lorsqu’ils ne le sont qu’à la base et au sommet de l’escalier.

Ils doivent avoir une hauteur hors tout minimale de 235 mm (91⁄4 po) et la hauteur utile des crémaillères doit être d’au moins 90 mm (31⁄2 po). On doit utiliser un troisième appui (crémaillère), lorsque la largeur de l’escalier est supérieure à 900 mm (35 po). La largeur peut être augmentée à 1 200 mm (48 po) si une contremarche supporte le devant des marches. Les marches non supportées par des contremarches doivent mesurer au moins 38 mm (11⁄2 po) d’épaisseur. Cette épaisseur peut être réduite à 25 mm (1 po) lorsque l’écartement des limons ou des crémaillères est de 750 mm (29 po) ou moins, ou lorsque des contremarches supportent les marches.

Le faux limon (limon situé du côté du mur) peut être entaillé selon le profil exact des marches et contremarches, en laissant suffisamment d’espace à l’arrière de celles-ci pour y insérer des coins (voir la figure 142). Les marches et les contremarches sont engagées de force dans les entailles du limon et elles sont maintenues en place par des coins. Le limon apparaît ainsi au-dessus du profil des marches et des contremarches comme un élément de finition contre le mur et il assure souvent la continuité avec les plinthes des deux étages. La partie supérieure de la contremarche peut être assemblée sous la marche à l’aide de blocs d’angle collés aux deux surfaces dissimulées (arrière), en ajoutant des vis pour renforcer le joint. Le bas de la contremarche est fixé à l’arrière de la marche à l’aide de vis (voir la figure 142). Il est aussi possible de pratiquer une rainure sous l’avant des marches, dans laquelle s’emboîtera le chant supérieur des contremarches, et une autre à la base des contremarches, dans laquelle s’emboîtera l’arrière des marches (voir la figure 142). Le faux limon se visse au mur, les vis étant posées sous les marches et derrière les contremarches.

Lorsqu’on a une crémaillère du côté opposé au mur, on la découpe en fonction des marches et contremarches. L’extrémité correspondante des contremarches s’assemble à onglet à la crémaillère, et le nez des marches peut se poursuivre latéralement le long de la crémaillère (voir la figure 142).

Limons et crémaillères

Source : Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)