Les analyses des problèmes d’humidité causés par la condensation de la vapeur d’eau dans les murs, les combles ou les plafonds révèlent que, dans la majorité des cas, ils sont dus aux fuites d’air intérieur chaud et humide à travers l’enveloppe plutôt qu’à la diffusion de la vapeur d’eau.

La protection contre les fuites d’air doit être assurée par un ensemble de matériaux imperméables à l’air assemblés par des joints étanches. En général, elle est réalisée au moyen de matériaux comme les plaques de plâtre ou le polyéthylène en feuilles suffisamment épaisses. Mais l’intégrité de l’étanchéité à l’air peut être compromise aux joints qui doivent être conçus et réalisés avec soin pour cette raison.

Bien que la section 9.25. traite séparément le pare vapeur et l’étanchéité à l’air, dans un plafond ou un mur à ossature de bois traditionnelle ces fonctions sont souvent assurées par la même membrane qui s’oppose à la diffusion de l’humidité et au passage de l’air intérieur dans les vides des murs et du plafond. Les ouvertures pratiquées dans cette membrane, pour les boîtes de sortie électrique par exemple, peuvent laisser passer l’air dans les vides de construction et des mesures spéciales doivent être prises pour les rendre aussi étanches que possible. Il faut également faire bien attention aux autres parcours de fuite moins évidents comme les trous de passage des fils électriques, des tuyaux, les joints mur-plancher et mur-plafond et les interstices créés par le retrait des éléments d’ossature.

Les fuites d’air doivent être limitées de manière qu’il y ait rarement condensation ou que les quantités d’eau accumulée soient suffisamment faibles et que l’évaporation se fasse assez rapidement pour empêcher la détérioration des matériaux et la croissance de micro-organismes.

En général, l’emplacement de l’élément à faible perméance du système d’étanchéité à l’air dans un ensemble de construction n’est pas critique. Il peut limiter les fuites d’air, qu’il soit placé près de la surface extérieure de l’enveloppe, près de la surface intérieure ou à un emplacement intermédiaire. Toutefois, si le matériau d’étanchéité à l’air possède aussi les caractéristiques d’un pare-vapeur (faible perméabilité à la vapeur d’eau), il faut choisir son emplacement avec soin si l’on veut éviter les problèmes d’humidité. (Voir les notes A-9.25.5.1. 1) et A-9.25.4.3. 2).)

Dans certaines techniques de construction, c’est le revêtement intérieur de finition (plaques de plâtre) qui constitue l’étanchéité à l’air. Les joints avec les éléments d’ossature et les composants adjacents sont rendus étanches au moyen de garnitures, de mastic, de ruban adhésif ou par d’autres méthodes pour assurer la continuité de l’étanchéité à l’air. Dans de tels cas, s’il y a un pare-vapeur distinct, il est moins critique que ses joints soient bien étanches.

La section 9.25. est rédigée de façon à permettre l’emploi de techniques nouvelles aussi bien que de matériaux traditionnels en feuilles, comme le polyéthylène, pour faire fonction de pare-vapeur/pare-air. On peut obtenir de plus amples renseignements dans le Digest de la construction au Canada no 231, « Problèmes d’humidité dans les maisons », par A.T. Hansen, publié par l’Institut de recherche en construction, CNRC, Ottawa K1A 0R6.

Annexe A-9.25.3.1. 1). du code de construction du québec Chapitre 1 – Partie 9 2010 (modifié) Code du bâtiment « Reproduit avec la permission du Conseil national de recherches du Canada, titulaire du droit d’auteur. »