Un foyer en maçonnerie a une très faible efficacité de chauffage. C’est qu’il aspire dans le conduit de fumée une grande quantité d’air qui doit être remplacé par de l’air s’infiltrant à travers l’enveloppe de la maison. Certes, la pièce où se situe le foyer est chaude, mais les autres pièces de la maison sont plus froides à cause des infiltrations d’air accrues. Un foyer en maçonnerie adossé à un mur extérieur peut occasionner d’importantes pertes de chaleur par conduction et par les fuites d’air à travers les murs. Les composants d’un foyer en maçonnerie sont illustrés à la figure 146.
Il est d’usage, mais non indispensable, de ménager à l’arrière du foyer une fosse pour évacuer la cendre dans le cendrier que l’on vide périodiquement grâce à un regard de nettoyage situé au sous-sol. Voici d’autres règles de conception :
- La distance entre le contrecoeur et la façade du foyer ne doit pas être inférieure à 300 mm (12 po).
- Le devant de l’âtre doit être plus large que le contrecoeur.
- La partie supérieure du contrecoeur doit être inclinée vers l’avant, afin d’améliorer la combustion.
- Le contrecoeur doit s’élever sur une distance correspondant à la moitié de la hauteur de l’ouverture avant de commencer à s’incliner vers l’avant, et sa largeur doit correspondre plus ou moins aux deux tiers de celle de l’ouverture du foyer.
- Ménager une tablette à fumée pour diminuer les risques de refoulement, en situant l’avaloir le plus près possible de l’avant du foyer.
- L’avaloir doit être aussi large et peu profond que possible, mais sa superficie doit être au moins égale à celle du conduit de fumée. Au-dessus de l’avaloir, les côtés du foyer se rapprochent en s’inclinant pour s’abouter au conduit de fumée au-dessus du point central de la largeur du foyer.
- L’inclinaison des côtés de la chambre à fumée ne doit pas faire plus de 45° par rapport à la verticale.
- Prévoir un registre réglable qui permet d’ajuster le tirage. Il doit être étanche en position fermée, afin de réduire au minimum les pertes de chaleur par la cheminée lorsque le foyer n’est pas utilisé.
Le chemisage de l’âtre doit être fabriqué en briques réfractaires d’au moins 50 mm (2 po) d’épaisseur avec mortier haute température, ou être fabriqué en acier.
Dans le cas d’un chemisage en briques réfractaires, les côtés et le contrecoeur du foyer doivent avoir au moins 190 mm (8 po) d’épaisseur, incluant l’épaisseur du chemisage en maçonnerie. Dans le cas d’un chemisage en acier comportant une chambre de circulation d’air, le contrecoeur et les côtés peuvent être en éléments de maçonnerie massifs d’au moins 90 mm (31⁄2 po) d’épaisseur ou en éléments creux d’au moins 190 mm (8 po).
La dalle de l’âtre, qui peut être surélevée ou au même niveau que le sol de la maison, comporte deux parties : son prolongement à l’avant et la partie sous les flammes. Cette dernière est exposée à une grande chaleur et est habituellement constituée de briques réfractaires. Le prolongement avant, qui protège contre les étincelles, est généralement constitué d’une plaque de béton armé d’au moins 100 mm (4 po) d’épaisseur, souvent recouverte de carreaux de céramique. Cette dalle doit se prolonger d’au moins 400 mm (16 po) devant l’ouverture du foyer et d’au moins 200 mm (8 po) de chaque côté.
Ménager un dégagement d’au moins 100 mm (4 po) entre le foyer et une ossature de bois intérieure et d’au moins 50 mm (2 po) dans le cas d’une ossature de bois donnant sur l’extérieur.
Figure 146
Source : Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)